Sapeurs-Pompiers volontaires : engagés au service de nos concitoyens

Encadrer les interventions durant la journée de travail

Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) recrute des sapeurs-pompiers volontaires et propose à leurs employeurs la mise en place d’une convention de disponibilité personnalisée fixant les conditions de leurs engagements.

Comment est structuré le SDIS 89 aujourd’hui, afin de porter secours aux habitants de l’Yonne sur l’ensemble du territoire ?

Colonel Sébastien Bertau. Le SDIS est organisé en unités opérationnelles réparties sur tout le territoire de l’Yonne et constituées de 36 centres de secours départementaux et 73 centres de première intervention communaux. Son action s’appuie sur la complémentarité entre les sapeurs-pompiers professionnels et les sapeurs-pompiers volontaires, qui accomplissent les mêmes missions. La fréquence à laquelle les sapeurs-pompiers sont sollicités en milieu rural notamment, ne justifie pas d’avoir des sapeurs-pompiers professionnels postés dans toutes les communes de l’Yonne.

Christophe Bonnefond. L’organisation de la sécurité civile en France repose sur 80 % de sapeurs-pompiers volontaires et 20 % de sapeurs-pompiers professionnels, et nous ne savons pas faire sans l’un ou sans l’autre. C’est cette organisation, complexe, qui fait que les sapeurs-pompiers sont en capacité de monter, individuellement ou en nombre, avec rapidité et efficacité sur un événement. Une pyramide très structurée se met immédiatement en place.

Comment sont organisées les interventions des sapeurs-pompiers volontaires ?

Colonel Sébastien Bertau. Un système de conventionnement entre le SDIS, le sapeur-pompier volontaire et son employeur, permet de fixer les conditions d’absence du lieu de travail, que ce soit pour réaliser des actions de formation ou pour partir en intervention (le sapeur-pompier volontaire active alors son dispositif d’appel sélectif à la ceinture). Cela peut se décliner dans tout type d’entreprise, dans tout type d’activité, et toujours en concertation avec l’employeur et de façon personnalisée. Les employeurs ne doivent pas craindre que leurs salariés sapeurs-pompiers volontaires partent trop souvent en intervention, car l’activité sur le département est assez réduite : 48 interventions par jour, sapeurs-pompiers volontaires et professionnels confondus, dont la majorité dans les centres urbains. D’autre part, plus il y aura de sapeurs-pompiers volontaires conventionnés, moins la sollicitation individuelle de chacun d’entre eux sera importante.

Christophe Bonnefond. Le SDIS a la volonté permanente de recruter des sapeurs-pompiers volontaires. Il est important qu’un minimum d’effectifs puissent effectuer des interventions en journée durant la semaine, pendant les pics d’événements. C’est pourquoi nous encourageons les entreprises et les administrations à accepter un conventionnement et, pourquoi pas, à éveiller des vocations.

Quels sont les bénéfices, pour une entreprise ou une administration, à compter des sapeurs-pompiers volontaires dans ses effectifs ?

Christophe Bonnefond. C’est gagnant-gagnant, car une entreprise qui rencontre une difficulté majeure comme un incendie ou un accident grave peut ne pas s’en relever. Or, un sapeur-pompier volontaire est formé à réagir quand un sinistre survient et est en capacité de porter secours en cas d’accident. C’est un gage de sécurité.

Qui peut devenir sapeur-pompier volontaire ?

Colonel Sébastien Bertau. Cet engagement est accessible à toute personne de 16 à 55 ans (fin de l’engagement à 60 ans). Pas besoin d’être un athlète de haut niveau, il suffit d’être en bonne santé. La formation est modulaire. À l’issue du tronc commun (2 fois 5 jours, comprenant le secours aux personnes), le sapeur-pompier volontaire reçoit une formation adaptée aux missions qu’il doit remplir : opérations diverses (2 jours), incendie (8 jours). Nous recrutons également en permanence des personnels médicaux (infirmiers et médecins ; notamment pour la médecine d’aptitude) et nous allons ouvrir un poste de médecin professionnel.

Christophe Bonnefond,
Président d’administration du SDIS89