Boulangerie-pâtisserie multiservices à Étigny : le dernier commerce de la communes

16h, un mardi de novembre. À peine rouverte après la pause méridienne, la boulangerie « La Stinycienne », mitoyenne de la Maison des associations et du tourisme d’Étigny, accueille ses premiers clients de l’après-midi.

« Jusqu’à la fin du mois d’août, il y avait beaucoup de monde, explique Laura Boutet, épouse de Nicolas Boutet, boulanger-pâtissier gérant de l’entreprise. Puis, en septembre, nous avons ressenti une baisse de fréquentation. Mais c’est revenu progressivement à partir d’octobre. »

Le couple, résident d’Étigny, a saisi l’opportunité de reprendre le commerce cet été. « Nous avons su que la mairie réalisait des travaux et nous nous sommes présentés. Sans cette occasion, je ne sais pas si nous nous serions lancés. » Les jours en semaine, La Stinycienne propose sandwichs, quiches et « les classiques de la pâtisserie » (éclairs, religieuses, glands, tartelettes, flans…) ; le week-end, des entremets avec un renouvellement des choix. « Nous avons notre gâteau signature, le “Stinycien”, une création du chef pâtissier boulanger à base de truffe », souligne Laura Boutet. La boulangerie-pâtisserie vend également des glaces faites maison, des produits d’épicerie de première nécessité et des produits locaux. En prévision des fêtes, Nicolas Boutet a développé des gammes de chocolats, nougats, pâtes de fruits et guimauves maison.

Un petit espace de restauration rapide à l’intérieur et une terrasse de 60 m2 à l’extérieur complètent l’équipement. Ici, la convivialité aussi est recherchée. « Auparavant, il y avait un bar et une boulangerie, mais les deux ont fermé, explique Lionel Terrasson, maire et conseiller départemental du canton. La commune a racheté le bâtiment avec l’idée de le transformer.

La boulangerie multiservices est le dernier commerce d’Étigny, situé sur la bande passante entre Marsangy et Gron. C’est aussi devenu le vrai lieu de convivialité de la commune. Dès qu’il ne pleut pas, je vois des habitants qui prennent leur café en terrasse ! »

Avec ses 800 habitants, Étigny n’avait pas les moyens, seule, de mener à bien un tel projet. « Sans l’aide du Département, qui a octroyé 161 000 euros au titre du Pacte Territoires, et la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) (250 000 euros), nous aurions juste rénové la petite boulangerie qui existait auparavant. Toutes les entreprises qui sont intervenues sur le chantier sont icaunaises, de l’architecte aux finitions. »

La salle Vaulabelle à Auxerre : un usage associatif et événementiel

Créée en 1924 par les établissements Guilliet pour servir notamment de réfectoire aux ouvriers, puis rachetée par la Ville d’Auxerre dans les années 60, la salle Vaulabelle vient de bénéficier d’un vaste chantier de réhabilitation et d’isolation thermique démarré il y a deux ans.

Désormais centenaire, cet équipement modernisé et mis aux normes dispose de deux espaces accessibles au public de manière indépendante, la salle principale pouvant accueillir jusqu’à 450 places assises ou 600 personnes debout.

Il est dédié à un usage exclusivement associatif et événementiel. La suppression du plancher des combles a permis de rendre apparente la charpente métallique et d’ouvrir une perspective valorisée par une hauteur de plafond digne d’une cathédrale moderne. Mais aussi d’offrir, grâce à l’apposition de grandes plaques perforées sur les murs, une acoustique de qualité à la salle.

Le Département a participé au projet à hauteur de 308 319 euros dans le cadre du Pacte Territoires (État 312 000€ ; Région 380 000€). L’inauguration a eu lieu le 22 novembre

Ecole maternelle de Pont-sur-Yonne : un investissement d’avenir

Grégory Dorte, maire de Pont-sur-Yonne et 1er vice-président du Département, poursuit la réalisation d’un grand projet sur sa commune : le développement d’un pôle éducatif avec une notion de parcours pour les enfants de 0 à 15 ans.

« Nous avons construit une crèche avec 25 berceaux, réalisé des travaux d’isolation à l’école primaire, le Département va réhabiliter intégralement le collège, et nous transformons l’école maternelle actuelle, qui est très vieillissante, en accueil de loisir périscolaire, locaux associatifs et médiathèque. » Voisins également, le bassin d’apprentissage de la natation et les gymnases.

La première pierre de l’école maternelle a été officiellement posée le 14 octobre et la fin des travaux est programmée pour octobre 2025. La moitié des entreprises qui vont s’y succéder sont icaunaises.

L’établissement sera pourvu de neuf classes et deux salles de motricité, afin d’accompagner l’évolution démographique de la ville : « Toute cette démarche vise à renforcer l’offre éducative sur le territoire, sachant que nous accueillons également en maternelle des enfants de Saint-Sérotin, Villemanoche, Villeperrot et Villenavotte, précise Grégory Dorte. Le bâtiment est très fonctionnel, confortable, à énergie positive, avec des matériaux biosourcés et les extérieurs seront végétalisés. L’architecte a mené un travail de concertation avec les enseignants et les personnes qui le fréquenteront. »

Le projet atteint 5 millions d’euros et est soutenu à hauteur de 400 000 euros par le Pacte Territoires. « Il s’agit d’une aide substantielle pour la commune sur un investissement qui est très lourd et l’effet levier est important. » Le reste du financement est assuré par l’État (1,08 million d’euros), la Région (450 000 euros), l’emprunt (2 millions d’euros) et des fonds propres (1 million).

Gîte communal de Villechétive : au rythme des locations de la salle des fêtes

En 2017, le gérant du café de Villechétive arrive en fin de bail et la propriétaire décide de vendre le bâtiment dans sa totalité. Le Conseil municipal vote alors son rachat afin de pouvoir conserver le commerce. La décision est prise de rénover la partie centrale, l’ancien fournil, pour la transformer en gîte communal de 8 personnes (trois chambres à l’étage et un couchage en bas, une douche PMR). Le four en brique sera conservé. « Nous avions transformé, il y a quelques années, un ancien séchoir à brique en salle des fêtes qui aujourd’hui est souvent louée pour des mariages, donc il y avait un besoin d’hébergement sur la commune, explique Nicole Vié, maire de Villechétive. Pour financer ce nouveau projet, nous avons sollicité des subventions. Le Département a participé à hauteur de 70 000 euros au titre du Pacte Territoires. Nous avons également reçu une aide de la Dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR) (70 517 euros) et du Fonds vert (69 234 euros). »

Le Département a aussi apporté une aide de plus de 5 000 euros pour la restauration de la façade du café (également tabac, Française des Jeux et petite restauration) et la construction d’une terrasse. « Nous n’avons fait appel qu’à des entreprises de l’Yonne », souligne l’élue.

Depuis l’ouverture du gîte début septembre, les locations s’enchaînent, au rythme des événements de la salle des fêtes.