Petite Enfance
À domicile ou en établissement : adapter l’accompagnement des personnes âgées
À domicile ou en établissement : adapter l’accompagnement des personnes âgées
Répondre à toutes les situations
Le vieillissement de la population française entraîne une augmentation automatique de la dépendance, à domicile comme en établissement. Les services et les structures accompagnent cette évolution pour répondre au mieux aux besoins des personnes.
Le maintien à domicile est privilégié pour les personnes âgées, tant que cela reste possible. Qu’est-ce que cela implique ?
Élisabeth Frassetto. Nous nous inscrivons dans la démarche préconisée par l’Agence régionale de santé (ARS) qui est de respecter la volonté des personnes de finir leur vie, ou de rester le plus longtemps possible, à leur domicile. Cela implique de disposer des personnels compétents en nombre suffisant pour les accompagner. C’est pourquoi, en cofinancement avec l’ARS et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), nous avons lancé la Plateforme attractivité des métiers de l’autonomie et du soin (PAMAS) qui présente ces métiers. Le Département a également positionné des bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) afin qu’ils puissent réaliser des immersions dans les services à domicile. La réforme de l’offre des services à domicile, engagée en juillet 2023, va simplifier le quotidien des personnes âgées en perte d’autonomie et des personnes en situation de handicap, grâce à une offre d’aide et de soins plus lisible et mieux coordonnée. Pour constituer les nouveaux « services autonomie à domicile » (SAD), les actuels services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) ont jusqu’au 31 décembre 2025 pour se regrouper avec des services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD).
Certaines personnes ne peuvent plus rester à leur domicile, mais ne sont pas suffisamment dépendantes pour exiger une entrée en établissement. Quelles solutions alternatives s’offrent à elles ?
E.F. L’accueil familial est le premier stade après la maison. Les agréments des accueillants familiaux sont délivrés par le Département pour un nombre donné de personnes. Il existe une alternative avec les résidences autonomie, qui ne sont pas habilitées à recevoir des personnes nécessitant des soins médicaux importants ou une assistance quotidienne (une dérogation peut parfois être accordée pour des personnes en GIR 1 à 4, avec une convention signée avec un EHPAD et des services de soins à domicile). Les résidences autonomie sont portées par des associations ou des bailleurs sociaux et leurs tarifs sont modérés. Les résidences services seniors et les villages seniors, à initiative privée, ne sont pas financés par le Département.
L’étape suivante est l’entrée en EHPAD. Les personnes y sont accueillies de plus en plus tardivement et donc de plus en plus dépendantes. Avec quelles conséquences ?
E.F. La limite du domicile vient souvent de l’habitat qui n’est plus adapté, et dans une moindre mesure du manque de médicalisation autour de la personne (plus de prescripteur pour déclencher les dispositifs nécessaires, comme l’hospitalisation à domicile qui permet aux personnes de finir leur vie chez elles). La réforme de l’offre des services à domicile vise aussi à répondre à ces situations. Les EHPAD sont des structures médicalisées, dont l’autorisation est délivrée par le Département et l’ARS. Les personnes peuvent y être hébergées à temps complet, à temps partiel (hébergement temporaire) ou à la journée (accueil de jour). Les personnes peuvent être « vieillissantes » ou « en situation de handicap vieillissante ». L’idée des ARS est de créer des pôles d’accueil capables de prendre en compte toutes les problématiques et d’accueillir toutes les situations. Le Salon des seniors, le 5 octobre, permettra au public de se renseigner sur les structures et dispositifs existants, et aux professionnels d’échanger sur leur pratique en présence du Groupement des EHPAD publics de l’Yonne.
Elisabeth Frassetto,
vice-présidente en charge des personnes âgées, de l’enfance et de la familles
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