Où en êtes-vous de votre cursus ?

Clémise Pautrat. Mes études comptent six années d’externat et quatre années d’internat de médecine générale. Je suis en première année d’internat. J’ai choisi l’université de Tours (Indre-et-Loire) car je savais qu’ainsi je pourrais rentrer plus facilement chez moi les week-ends. Je suis originaire de Druyes-lesBelles-Fontaines et je choisis mes stages entre Orléans (Loiret) et Bourges (Cher). Durant le premier semestre, j’étais aux urgences et maintenant je travaille avec trois médecins généralistes

Quels sont vos projets à l’issue de vos études, en 2027 ?

C.P. Je souhaite m’installer à Coulanges-sur-Yonne, où les praticiens sont en fin de carrière. J’effectuerai peut-être des remplacements auparavant pour avoir un aperçu de l’exercice, car certaines démarches ne sont pas enseignées à la fac : le management d’équipe, le fonctionnement d’un cabinet de médecine générale ou la coordination des équipes… J’espère ensuite réussir à attirer du monde : des internes mais aussi des kinés et d’autres spécialistes, pour s’installer ou proposer des permanences. Dans l’Yonne nous ne sommes pas loin de Paris, nous avons de beaux paysages et une belle qualité de vie. Personnellement je ne suis bien que là ! J’aime la ruralité. J’aspire à un cabinet agréable et accueillant, car je pense que c’est très important que les patients eux aussi se sentent bien.

Qu’est ce qui a déclenché chez vous cette vocation ?

C.P. Je n’ai pas vraiment eu de déclic : depuis l’école primaire j’ai toujours voulu évoluer dans la santé. Ça s’est juste un peu affiné au fil du temps, quand j’ai vu l’élargissement des possibilités de type kiné, pharmacienne… Je me voyais revenir exercer chez moi en médecine, c’est une évidence depuis toujours.

Vous bénéficiez d’une bourse d’engagement de la part du Département. En quoi cette aide est-elle importante pour vous ?

C.P. Cette aide est délivrée tous les mois pendant les trois premières années de mon internat, jusqu’à ma thèse, et elle augmente progressivement. C’est important car l’internat coût cher et nous ne sommes pas beaucoup payés. Nous avons des dépenses lourdes à engager, rien que dans le matériel médical. Il faut ajouter l’hébergement (nous ne savons qu’un mois à l’avance où nous allons effectuer notre stage le mois suivant), l’inscription annuelle à la fac (600 euros) et tous les déplacements. Sans permis et sans voiture, c’est impossible : je parcours 150 à 200 km par semaine pour mes stages, auxquels s’ajoutent les déplacements à la faculté de Tours pour les cours et les réunions, sans compter le retour aux sources les week-ends quand c’est possible.

La bourse d’engagement en détail

Cette aide financière est attribuée par le Département aux étudiants de médecine et de spécialité durant leurs trois premières années d’internat ainsi qu’aux étudiants en chirurgie dentaire et en odontologie durant les trois dernières années d’études, sous condition d’un projet cohérent avec les besoins du département.

L’aide est de 39 000 euros maximum pour l’ensemble de ces 3 années d’études⁽¹⁾. Les candidats ont la possibilité de réaliser un dépôt de dossier en cours de ce cursus. Néanmoins, les années antérieures ne seront pas comptabilisées dans le calcul de la bourse.

En échange, le professionnel s’engage à s’installer dans l’Yonne pour une durée minimale de 5 ans à temps plein, et à dédier un temps aux missions de santé publique fléchées selon les besoins et la temporalité identifiés par le Département.

⁽¹⁾ 1re année : 750 € par mois sur 12 mois ; 2e année : 1 000 € par mois sur 12 mois ; 3e année : 1 500 € par mois sur 12 mois.

Tel 03 86 72 85 34

mission.sante@yonne.fr

Pacte santé