Famille
Violences intrafamiliales : un accueil à la gendarmerie
Violences intrafamiliales : un accueil à la gendarmerie
La lutte contre les violences faites aux femmes fait l’objet, en France, d’une politique publique spécifique depuis plus de 20 ans.
Le Département s’est engagé fortement sur cette thématique (avec une vice-présidente référente, Catherine Maudet), notamment en pilotant plusieurs actions du Plan départemental de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes 2022-2025 mené sous l’égide du préfet.
Parmi ces actions, menées en lien avec des partenaires, figurent la création de référents dans chaque Unité territoriale de solidarité (UTS) du département, l’hébergement des femmes isolées sans ressources avec un enfant de moins de 3 ans, des informations collectives en milieu scolaire, la mise en place d’unités d’accueil pédiatriques pour enfant en danger, la prise en charge des mineurs présents lors d’un homicide au sein couple…
À cela s’ajoute, depuis plusieurs années, la mise à disposition d’un intervenant social en gendarmerie. Celui-ci est sollicité par les services de la gendarmerie et/ou d’autres partenaires pour intervenir dans le traitement de situations de violences conjugales. Il accueille les victimes, réalise une évaluation sociale et les oriente vers le dispositif adapté en faisant le lien pour éviter une rupture de parcours.
L’activité de ce poste est allée croissante au fil des années jusqu’à atteindre 413 sollicitations en 2022. Le 22 juin dernier, le Département a autorisé le renouvellement de la convention de mise à disposition de l’intervenant social en gendarmerie pour trois ans sur le secteur d’Auxerre, ainsi que le dépôt des demandes de financement afférentes.
Les demandes de prises en charge des victimes étant en augmentation, l’État a souhaité mettre en place un deuxième poste d’intervenant social en gendarmerie positionné sur la partie nord du département. En effet, les éléments statistiques montrent une forte évolution du nombre de procédures liées aux violences intrafamiliales dans le département : 16,7% de plus entre 2019 et 2022 avec 866 situations en 2022.
Le coût du poste, estimé à 55 000 euros, sera cofinancé pour 50% par l’État (Fonds interministériel de prévention de la délinquance) et 50% par les intercommunalités (Communautés de communes de la Vanne et du Pays d’Othe, Gâtinais en Bourgogne, Yonne Nord, Communauté d’agglomération du Grand Sénonais). Le poste sera sous l’autorité hiérarchique de la gendarmerie et administrative du Département.
![](https://www.yonne.fr/wp-content/uploads/2023/12/Face-Aux-Violences-NeRienLaisserPasser-Image-RS-scaled.jpg)
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