Prolonger la durée de vie des routes est une priorité.
Le Département assure l’entretien et la gestion du réseau routier départemental, soit 4 850 km de routes et 1 430 ouvrages d’art (1 130 ponts, le tunnel de Saint-Moré et 300 murs de soutènement). Une mission qui représente un budget de 20,5 millions d’euros par an(1). Parmi les actions menées figurent le renouvellement des couches de roulement, diverses réparations (nids de poule, purges, étanchéité…), le dérasement des accotements et le curage des fossés pour évacuer l’eau des chaussées (leur ennemi numéro 1), l’entretien et le renouvellement de la signalisation (horizontale et verticale) et des glissières, le fauchage et l’élagage, la viabilité hivernale…
"Tout se fait dans des contraintes budgétaires de plus en plus fortes ; le Conseil départemental se recentre donc sur le principal qui est de préserver la sécurité et d’assurer la circulation ainsi que la pérennité du réseau", explique Sylvain Seigneur, responsable du Pôle Patrimoine, Aménagement du territoire et Systèmes d’information. La préservation du capital routier est prioritaire, en tenant compte de l’importance des voies : principales (elles doivent rester dimensionnées pour de forts trafics en intensité et en charge), secondaires (qui irriguent les territoires) ou de desserte locale avec des trafics beaucoup plus faibles et donc des interventions moins fréquentes et moins lourdes.
Pour des raisons économiques et de préservation de la ressource, les interventions se font dans une logique de réemploi des matériaux : le fraisat récupéré lors du rabotage d’enrobés est utilisé pour caler des accotements, les structures de chaussées abîmées sont si possible traitées en place avec un ajout de matériaux structurants (par exemple la RD 976 à Sergines), les enduits superficiels (gravillonnages) sont privilégiés, eux-mêmes hydrorégénérés pour allonger leur durée de vie… Le tout avec un souci permanent : préserver la longévité du réseau routier, tout en assurant la sécurité des utilisateurs des routes.
(1) 6,576 millions d’euros pour le renouvellement des couches de roulement, 1,8 million d’euros pour l’entretien courant des chaussées, 1,2 million d’euros pour les ouvrages d’art, 1,44 million d’euros pour le fauchage, 413 000 euros pour la signalisation et les glissières, 407 000 euros pour le ramassage des poubelles et le nettoyage…
"Le coût de réfection des routes est très élevé. Nous gérons les priorités au mieux, dans une période difficile sur le plan financier, pour assurer un renouvellement du réseau départemental qui reste insuffisant par rapport à la normale".
Christophe Bonnefond, président de la commission des Infrastructures et des Travaux, conseiller départemental d’Auxerre 3
Page mise à jour le mercredi 25 janvier 2017